"EDMOND, UN PORTRAIT DE BAUDOUIN"
Laetitia Carton est née en 1974 à Vichy.
Elle vit et travaille à Faux-la-montagne sur le plateau de Millevaches.
Diplômée du Master de réalisation documentaire d’Ardèche Images à Lussas, en 2005, elle avait auparavant suivi des études aux Beaux-Arts de Clermont-Ferrand, puis terminé ce cursus par une année
de post-diplôme (dirigé par Jean-Pierre Rehm) à l’école nationale des beaux-arts de Lyon.
Elle a pratiqué l’installation et l’art vidéo, dès sa sortie de l’école, ainsi qu’un travail à l’intersection de l’art et de l’écriture : des lettres aux PDGs qu’elle leur adresse depuis
2003.
Elle a exposé dans des lieux de diffusion de l’art contemporain, entre autres aux MAC (Musée d’art contemporain de Lyon), à l’abbaye St André à Meymac, à St Fons, au Creux de l’enfer à Thiers, à
l’espace d’art contemporain de la ville de Paris…
Elle se consacre désormais au cinéma documentaire.
Son film de fin d’études, intitulé D’un chagrin j’ai fait un repos, a été sélectionné au festival « Les écrans documentaires » de Arcueil, au festival « traces de vie » de Vic le Comte, au
festival « les hivernales du documentaire» du Pays Midi Quercy, au festival Documenta de Madrid, festival du film d’Aubagne, festival « les Inattendus » de Lyon, et diffusé aux Etats Généraux du
Documentaire à Lussas. Il a remporté le Grand Prix du film expérimental et documentaire au festival Cinéma Pobre de Gibara, à Cuba et le prix du film d’études du festival «Traces de vie».
Son premier long-métrage, La pieuvre, en 2009 , tourné avec sa famille touchée par une maladie génétique rare, la maladie de Huntington,
a été sélectionnée au FIPA 2010, à Leipzig, à Tubingen, à Barcelone, et diffusé sur France 3. Elle termine actuellement son second long-métrage, portrait de Baudoin, auteur de bandes dessinée et
terminera cette année un autre long-métrage sur le monde et la culture des Sourds. Elle écrit également un film sur Vichy, sa ville natale et son rapport à la mémoire.
Laetitia Carton, pourquoi ce film ?
L.C. J’ai eu envie de faire le portrait de Baudoin pour toucher à quelque
chose d’essentiel. Il m’est difficile d’y mettre des mots, mais je
dirais quelque chose qui touche à notre humanité. Il a fait au
monde de la bande-dessinée un don précieux, celui de la liberté.
Cette liberté qu’il a lui-même conquise en s’arrachant à une morne
carrière de chef-comptable dans un bureau, en choisissant de
devenir et de demeurer : « Un homme délivré de toute attache, et
submergé par la troublante ivresse de son temps de vie. »